EDF : coupure courant entre deux locataires, ce qu’il faut savoir

Un appartement plongé dans l’obscurité, des cartons disséminés au sol et le froid qui s’invite sans prévenir : voilà le scénario que redoutent tous ceux qui emménagent entre deux locations. La coupure de courant, orchestrée par EDF ou par le hasard du calendrier, prend de court plus d’un locataire fraîchement débarqué. Dans la précipitation du déménagement, on tourne l’interrupteur, on attend le ronronnement familier du frigo… rien. Le silence électrique, impitoyable, s’installe.
Mais pourquoi, au juste, cette panne surgit-elle pile au moment où l’on rêve de s’installer ? Qui doit s’activer pour rallumer la lumière ? Ce tunnel sans électricité cache une mécanique précise, souvent ignorée par les nouveaux arrivants. Anticiper, comprendre, esquiver la coupure : il suffit parfois de quelques démarches pour retrouver la chaleur du foyer sans mauvaises surprises.
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Plan de l'article
Comprendre les risques de coupure de courant entre deux locations
Un simple changement de locataire, et le courant peut s’arrêter du jour au lendemain, même si l’appartement reste vide à peine quelques heures. La coupure d’électricité entre deux locataires n’a rien d’automatique : Enedis, le gestionnaire du réseau, ne ferme pas systématiquement l’alimentation. Parfois, la puissance est réduite à 1 kVA : la lumière vacille, le frigo refuse de démarrer, le chauffe-eau s’arrête. Même le plus petit outil électrique devient inutilisable, et le retard s’accumule.
- Le fournisseur d’énergie peut suspendre l’électricité en cas de factures impayées, mais seulement après avoir relancé le client à plusieurs reprises.
- Aucune règle n’exige de couper le courant entre deux locataires : la coupure reste l’exception, pas la norme.
Le locataire qui part doit signaler la fin de son contrat d’électricité, mais la coupure n’est pas toujours immédiate. Tout dépend d’Enedis et du type de compteur électrique installé. Avec un compteur Linky, communicant et pilotable à distance, tout va plus vite : réduction de puissance ou coupure réelle, sans qu’un technicien se déplace. Ce progrès technique fluidifie la transition, mais si le nouvel occupant tarde à souscrire, la coupure tombe, implacable.
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Pas de place pour l’improvisation : sans nouveau contrat, le logement risque de rester dans le noir, le temps qu’Enedis rattache le point de livraison (PDL) au nom du nouvel occupant. Les délais varient : 24 heures avec Linky, parfois plusieurs jours avec les anciens compteurs. La coupure d’électricité lors d’un changement de locataire n’est pas une fatalité, mais le risque demeure si l’on n’anticipe pas ces étapes.
Qui doit agir pour éviter une interruption d’électricité ?
La responsabilité repose avant tout sur les épaules des locataires. Celui qui quitte les lieux doit prévenir son fournisseur d’énergie et relever le compteur le jour du départ : c’est ce relevé qui fera foi pour la dernière facture. Tant que le contrat reste actif, il paie les consommations, même s’il n’habite plus sur place.
Le nouveau locataire, lui, doit impérativement ouvrir un nouveau contrat d’électricité dès qu’il a la date de son emménagement. Impossible de récupérer l’ancien contrat au passage : chaque nouvel occupant doit démarrer sa propre souscription, fournir le relevé du compteur et le fameux numéro de Point de Livraison (PDL). Sans cette formalité, le risque de coupure plane en permanence, prêt à frapper à tout moment.
- Le propriétaire doit garantir la conformité et la sécurité de l’installation électrique, mais il n’a pas à gérer les contrats pour les locataires.
- En période de travaux entre deux locations, il peut ouvrir un contrat provisoire pour alimenter le logement.
Le fournisseur d’énergie, lui, n’intervient qu’à la demande : sans instruction claire, il laisse le courant passer, sauf si les impayés s’accumulent. Pour le gaz, c’est une autre histoire : la fermeture du compteur entre deux locataires reste la règle, pour écarter les risques d’accident. Éviter la coupure d’électricité, c’est donc une question de coordination entre l’ancien et le nouveau locataire, et parfois du propriétaire, selon la situation.
Étapes clés pour garantir la continuité du service EDF
Tout repose sur une coordination minutieuse entre les différents acteurs : locataire sortant, locataire entrant, fournisseur d’énergie. Dès que le locataire quitte les lieux, il doit informer son fournisseur et transmettre le relevé du compteur, effectué le jour du départ. Ce chiffre sert de référence pour solder la facture et éviter toute contestation. Le Point de Livraison (PDL) du logement devient alors la pièce maîtresse pour identifier le compteur sans erreur.
Pour le nouvel arrivant, plusieurs moyens existent pour ouvrir un contrat : depuis l’application EDF & Moi, par téléphone, ou directement depuis l’espace client du fournisseur choisi. Le relevé du compteur, pris à l’arrivée, ancre la première facture dans la réalité et marque la séparation nette entre les deux occupants. Le contrat d’électricité doit toujours être personnel : aucun passage de témoin n’est permis.
Étape | Acteur | Détail |
---|---|---|
Résiliation | Locataire sortant | Notifie le fournisseur, relève le compteur, communique le PDL |
Souscription | Locataire entrant | Ouvre un contrat, transmet le relevé et le PDL |
Mise en service | Enedis | Intervient sous 24h à 5 jours, selon le type de compteur et l’urgence |
Avec le compteur Linky, tout s’accélère : plus besoin de rendez-vous, la relève se fait à distance, la mise en service aussi. Les délais et les frais diminuent. Les frais de mise en service, eux, restent à la charge du locataire entrant, qui commence à payer l’électricité dès que son contrat démarre.
Propriétaire ou locataire : à quoi s’attendre lors d’un changement de contrat ?
Le contrat d’électricité n’appartient qu’à celui qui l’a signé. À chaque nouvelle entrée dans l’appartement, le locataire doit souscrire son propre abonnement : pas de passe-droit, pas de transmission tacite. Le locataire sortant reste redevable de toute consommation jusqu’à la date de rupture officielle. Le nouvel occupant, lui, paie à partir du jour où son contrat prend effet.
Côté propriétaire, le suivi des contrats d’électricité n’est pas une mission de base. Exception faite des périodes de travaux entre deux locations, où il peut ouvrir un contrat provisoire à son nom, le temps de rénover ou de rafraîchir le logement. Dans ce cas, les frais d’ouverture et la consommation lui reviennent, jusqu’à la remise des clés au prochain locataire.
- Le propriétaire ne peut jamais couper l’électricité à un locataire en place, sauf décision de justice après impayés persistants.
- Pour le gaz, la fermeture du compteur reste la règle entre deux locataires, question de sécurité oblige. GRDF coupe sur simple demande.
Le marché ne cesse d’évoluer : aujourd’hui, des fournisseurs comme Alpiq proposent des offres d’électricité 100 % renouvelable, aussi bien pour les propriétaires que pour les locataires. Mais la règle ne change pas : souscription et résiliation restent des démarches individuelles. Le bailleur n’intervient que dans des circonstances précises, rarement, et souvent pour des travaux. L’électricité, elle, attend toujours qu’on s’en occupe… avant de disparaître sans prévenir.
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